Hygrométrie et humidificateurs

samedi 8 février 2014
par  Thierry

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L’hygrométrie est le pourcentage d’humidité dans l’air.

Le bois de nos instruments a tendance à "aspirer" l’humidité contenue dans l’air lorsque l’air est humide (hygrométrie élevée) Il va gonfler, s’allonger.

Inversement, l’air "pompe" l’humidité contenue dans nos instruments lorsque l’air est sec (hygrométrie basse). Le bois va se rétracter.

Pour un instrument de musique comme le ukulélé, il est conseillé de maintenir une hygrométrie constante entre 40% et 60%. La constance permet d’éviter de faire travailler le bois.

Je ne sais pas si c’est psychologique ou pas, mais j’ai l’impression que lorsque mes instruments sont dans les 50% ils ont une meilleure projection.

A quoi sert un humidificateur ?

Un humidificateur est une petite réserve d’eau qui sert à augmenter l’hygrométrie par évaporation. On le met dans la housse, ou dans l’instrument lui même, lorsque l’hygrométrie est basse. On retire l’humidificateur lorsque l’hygrométrie est trop haute.

Contrairement à la croyance populaire c’est en hiver que l’air est le plus sec ! C’est donc en hiver qu’il faut utiliser un humidificateur, disons de Octobre à Mai selon votre région.

A la lecture des documentations, on retiendra qu’il est conseillé d’utiliser de l’eau déminéralisée.

Quels sont les risques si on n’a pas d’humidificateur ?

En dessous de 30% votre instrument est réellement en danger. Les risques sont par exemple l’apparition de fissures sur la caisse, la rétractation du manche faisant dépasser les frettes du manche...

A t on réellement besoin d’un humidificateur ?

Tout dépend de la région dans laquelle vous habitez, l’air étant plus sec dans le nord de la France que dans le Sud. De même, l’air est plus sec en montagne qu’au bord de la mer. Le chauffage influe aussi sur l’hygrométrie.

Pour ma part, alors que j’habite dans le Sud, à quelques kilomètres de la mer, et que je n’abuse pas du chauffage, l’hygrométrie affichée en hiver par mon hygromètre Oasis peut tomber à 30% !

Au delà de l’humidificateur, on se rend compte que l’on a d’abord besoin d’un hygromètre pour faire un état des lieux. On les trouvera dans les e-boutique de ukulélé ou dans les jardineries. Bonne initiative, un hygromètre de type "papier qui change de couleur en fonction de l’hygrométrie", est livré avec les humidificateurs pour violon.

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Quel que soit l’hygromètre retenu, il faut savoir que sa précision n’est pas indiquée, et à la lecture des forums, elle n’est visiblement pas bonne. Maintenant, il vaut probablement mieux avoir une valeur éventuellement approximative que pas de valeur du tout.

JPEG - 240.4 ko Pour ma part j’ai fait des tests avec tous les hygromètres en ma possession et les valeurs sont très cohérentes. J’ai soit 4 hygromètres faux de la même façon, soit j’en ai 4 justes :-)

On peut aussi partir du principe qu’il est conseillé d’utiliser un humidificateur en France en hiver.

Un humidificateur coute 10-15 euros alors que l’a réparation d’une fissure coutera plus cher, sans compter la difficulté de revendre l’instrument car une fissure, même bien réparée par un professionnel, peut faire hésiter un acheteur.

On peut aussi voir l’humidificateur comme un grigri porte bonheur : ca rassure et si ca ne sert à rien, ca ne peut pas faire de mal...

Quelles sont les caractéristiques d’un bon humidificateur ?

Je ne parle ici que des humidificateurs portatifs que l’on glisse dans la housse du ukulélé ou dans le ukulélé lui même. Une autre catégorie d’humidificateurs, vise à modifier l’air d’une pièce ou d’un appartement.

L’humidificateur idéal doit :
- Etre petit afin de pouvoir le mettre facilement dans la housse à coté du ukulélé, voir dans le ukulélé lui même pour diffuser l’humidité de l’intérieur
- Avoir une bonne contenance pour éviter de devoir le remplir toutes les semaines
- Etre bien conçu pour éviter les fuites (sinon gare aux dégâts sur nos instruments)
- Etre facile à remplir
- Dans l’idéal être réglable afin de pouvoir adapter l’humidification à la météo ou la saison
- Etre accessible financièrement car le ukuléliste est souvent victime d’UAS et possède plusieurs ukulélés et aura donc besoin de plusieurs humidificateurs.

On voit que certaines de ces caractéristiques sont contradictoires et que trouver l’humidificateur idéal ne sera pas facile.

Le PEZ
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- Le principe : Aldrine Guerrero a présenté la construction de cet humidificateur sur son site : une boite de bonbons PEZ percées de trous, de la mousse de fleuriste (Pensez à en récupérer à l’occasion de votre prochain passage, par exemple pour la Saint Valentin) pour retenir l’eau. On le laisse tremper dans l’eau quelques minutes, on l’essuie bien et on le dépose dans la housse du ukulélé.

- Avantages : Facile à glisser dans la housse, pas cher, original.

- Inconvénients : Faible contenance. J’ai l’impression que l’eau ne veut pas rentrer dans la mousse et paradoxalement j’ai toujours peur que des gouttelettes d’eau s’en échappent. Je lui trouve une efficacité relative.

L’humidificateur pour Violon

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- Le principe : Un tube en caoutchouc percé de trous. Une cordelette à l’intérieur servira à retenir l’eau lorsqu’on trempera l’humidificateur quelques minutes dans un verre d’eau. On l’essore légèrement, on l’essuie bien et on le glisse à l’intérieur du ukulélé.

- Avantages : L’humidité est diffusée directement à l’intérieur de l’instrument. Même si ca n’est pas l’idéal, on peut jouer même avec l’humidificateur à l’intérieur. Il est livré avec une bandelette papier faisant office d’hygromètre.

- Inconvénients : Faible contenance. Difficile à retirer à moins d’avoir un ukulélé Loprinzi Nova.

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Le Herco
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- Le principe : Une boite en plastique qui serait étanche si il n’y avait pas deux petits trous sur le couvercle. De la mousse dure à l’intérieur. On ouvre la boite, on la laisse tremper dans l’eau. On la retourne en la sortant de l’eau. On referme le couvercle et on essuie la boite. On met la boite dans la housse du ukulélé.

- Avantages : Bonne contenance. Très rassurant. Très diffusé à Hawaii, c’est un signe...

- Inconvénients : Je n’en ai pas trouvé en France. Un peu gros, il rentre bien dans une housse de ténor, plus difficilement dans une housse de concert. Le niveau n’est pas visible. A la longue, lorsque l’on approche le nez de l’humidificateur, il a tendance à sentir un peu le moisi, mais c’est peut être aussi la preuve qu’il est bien humide...

L’Humistat
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- Le principe : Un tube avec un bouchon d’un coté, des petits trous et une mousse de l’autre. On remplit le tube d’eau, on remet le bouchon. On dépose le tout dans la boite.

- Avantages : Petit, facile à glisser dans la housse du ukulélé, bonne contenance par rapport au PEZ et à l’humidificateur pour Violon, très sécurisant, réglable, niveau visible.

- Inconvénients : Pour éviter que l’eau ne sorte de l’humidificateur au fur et à mesure qu’on le remplit, il faut immerger l’humidificateur dans un récipient remplit d’eau et refermer le bouchon alors que l’humidificateur encore immergé. Cela nécessite d’avoir davantage d’eau (distillée), et d’essuyer l’humidificateur après le remplissage. Dans l’absolu on aimerait une contenant encore plus importante afin d’avoir un autonomie supérieure à 10 jours.

L’Oasis...

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- Le principe : Une réceptacle en tissus micro-poreux (en un mot il est suffisamment étanche pour ne pas laisser s’échapper de goutes d’eau mais il laisse passer l’humidité). On le remplit d’eau déminéralisée à l’aide de la seringue livrée. On ferme le bouchon et on fixe l’humidificateur à l’intérieur de la caisse.

- Avantages : Probablement l’humidificateur qui diffuse le plus parmi tous les humidificateurs présentés ici, diffusion directement dans l’intérieur de l’instrument, forte contenance, très sécurisant, on sait si il est plein (à gauche sur la photo précédente) ou vide (à droite...).

- Inconvénients : Il faut l’enlever avant de pouvoir jouer, impression de forcer pour le faire passer entre les cordes, le prix, le fait qu’il se décroche et tombe parfois au fond de l’instrument, et enfin absence de réglage mais qui ne semble pas être un problème.

- Remarque : L’humidificateur contient des petites billes invisibles ou presque qui participent à son bon fonctionnement. Il faudra donc faire attention à ne pas les perdre ce qui pourrait arriver si le liquide venait à déborder lors du remplissage ou en vidant l’humidificateur en fin de saison. Si cela devait arriver, un kit de "regénération" contenant ces billes est proposé par Oasis. Il existe aussi une version à fixer dans le case à l’aide d’un aimant.

Le Kit K Saire...
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- Le principe : Un kit qui comprend un hygromètre et un humidificateur. L’hygromètre dispose d’une vis au dos, signe que l’on pourra l’étalonner en cas de problème. La documentation décrit la procédure. L’humidificateur fournit dans le kit est un croisement entre le Pez et le Herco. En un mot une boite munie de plusieurs trous dans laquelle une mousse "de fleuriste" retient l’eau. La documentation dit de le remplir d’eau déminéralisée.

- Avantages : On est en présence d’un kit. L’humidificateur est petit, mais la contenance semble meilleure qu’un Pez, sans toutefois égaler celle des autres humidificateurs de ce comparatif. L’hygromètre à l’air sérieux et puis comme il fonctionne sans pile, c’est bon pour la planète. Le kit est livré avec des autocollants double face pour fixer les éléments dans la housse de l’instrument. Que l’on aime ou pas l’humidificateur, ce kit coute le même prix que l’hygromètre numérique d’Oasis. C’est un peu comme si l’humidificateur était cadeau.

- Inconvénients : L’humidificateur présente les mêmes inconvénients qu’un Pez : contenance et étanchéité.

En conclusion

Vu que j’ai acheté tous ces humidificateurs, j’étais parti pour tous continuer à les utiliser. Après quelques années je ne me sers plus que de l’Oasis (malheureusement le plus cher), et de l’humistat (sur un de mes ukulélés).

Le Kit K Saire est une bonne idée pour qui veut démarrer dans les humidificateurs.

Pour en savoir plus sur l’hygrométrie : http://www.kasuku.ch/pdf5.php#a_hyg...

Une critique, une suggestion, des encouragements : infos a-commercial vsalele point org